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Go Naked

28 mars 2019

L'eau De Roche

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Après les Straßen, les voies, traverses, streets en vrille. Après les pas entortillés d'une danse de chutes. Après peut être aussi pas mal d'heures en vrac, de mots qui butent, "pute!", et le silence autour de moi, en moi, en soie brodée, tartinée des mots des autres, bein j'écris. J'ai fini l'expression de me taire. Et c'est arrivé, comme très souvent, entre le ponton et la cafetière. Lorsque ma montre a sonné, parce que mon coeur, dix minutes après mon lever, tapait déjà à cent douze.

-"Écris-moi, me raconte t'elle, écris moi le soir, ou quand tu veux, j'aime bien".
J'aime particulièrement bien aussi le cliquettement des touches colorées du clavier à envoyer. J'aime bien m'adresser à quelqu'un c'est vrai. Mais quelqu'un que je ne voudrais pas proche, alors voilà, puisque je n'écris à personne j'ai cherché quelqu'un qui n'est pas proche ... C'est après encore, que l'eau de roche me désignait moi-même.

 

[ Je m'envoie un mot et j'arrive ]

 

 

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22 novembre 2017

+ jE sUIS L'eNNUI

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L'ennui, m'enlisse en venant, s'iscimise mal venant, l'ennui rallonge et languit les mouvements, je le respire en flottant dedans.

L'ennui, je pense à toi en soupirant,
il porte un parfum mou, parfois une robe de poudre, 
l'ennui c'est un lent courant vers toi à chaque fois.

Et l'ennui avec toi c'est que ça prend tellement de temps, assise là à regarder dehors ceux qui ne s'ennuient pas. Ça traîne, et c'est sans saveur, ça ne parle pas, aucune rengaine, alors même que je n'ai pas de peine, pas de pleurs, ces minutes meurent d'un inlassable ennui qui me prend quand tu visites mon esprit.Alors que tu n'es pas là.

C'est l'ennui, je suis ennuyée, alourdie de souvenirs au doigt dans la buée. J'ai tout fail mon projet je crois, d'autres trucs ennuyeux certainement que je ne connais pas. Deuil après deuil, je perds le sommeil en cette fin d'année. Tous ces mois à marcher du mauvais coté. L'ennui prend tôt, plus trop têtu, pas vraiment combatif, parfois je le laisse se vautrer sur mon bureau.

Comme là.

 

 

 

9 novembre 2016

. Hummobile

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Un parfum, je ne m'en souviens jamais. L'odeur, de peaux, d'eaux travaillées posées sur les cols, des lessives dans des draps ou couettes, des clopes ... Il n'y a qu'en croisant la même senteur pour que ça revienne. Que je sente, que l'air parle, que les images survolent.
Un parfum je ne m'en souviens jamais, je m'en rappelle juste.

1 juin 2016

. Les Pluies Sur Mai

 

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Les pluies du mois de Mai font plier les feuilles des Saules, petits et nains, installés à ma fenêtre. Elles me parlent, me racontent, répètent cette impression, ce moment bruyant. C'était comme si je lisais un livre en langue étrangère depuis dix ans, et qu'au moment de finir ses pages, sa dernière, je me rendais compte que ce livre n'était pas le bon, et que c'était ma propre langue, l'étrangère.     Les pluies sur Mai claquent les vitres et me disent "Tu t'en souviens?, Comme je coule le long de ta cour. Inlassablement, glissent et tombent mes gouttes dans le fond, et toi avec, bouffon". Les pluies  de Mai me donnent froid le soir, et toute l'eau dans l'air s'infiltre dans mes fichiers, dans mes tiroirs. Je remonte mon zip, étire les manches longues, et n'écoute pas le gris des toits s'enrouler, malins, autour de mes doigts jusqu'à les geler.      Les pluies du mois de Mai pour les angines du mois de Juin, finissent en trachéo le mois de Juillet, lavent les sols, les couleurs, la chaleur. Dièses et Mi Bémols en Ut, sur mes murs, les cliquetis se chahutent en notes douces et clefs savantes, pendent à l'inifini sous mes paupières qui attendent la pluie de cette nuit, de la suivante, sur les souvenirs de celles déjà finies.     Et ces pluies sont une pièce qu'elles ont pourrie tout autour d'une boite fermée sur trois fois rien de mon souvenir. J'ai bien perdu quelques objets, docus, fringues, feuilles et brindilles depuis, mais je ne suis jamais monté voir si par hasard ça n'était pas dans ce coin. Je ne vais pas dans les pièces uniquement guidées par les pluies.  Par les moyens qui suintent.

Et moi, en pluie de Mai, avec tout ce que j'ai compris d'ici, du bord de ma fenêtre, j'observe les mêmes petites cascades et torrents se rejoignant sur les toits. Les saules, petits et nains, que je protège pour que les pluies ne les noient pas, qu'elles ne s'immiscent et entrent chez moi. Dans mes épaules, dans mon gilet, jusque dans les notes des sons qui me parviennent. Un bruit en tambour, couvrant les pensées sous un froid à raidir les os passant au travers de mes manches.  Je regrette. Je regrette d'avoir promené mes yeux, de m'être intéressé à l'Autre. De m'être intéressée tout court. Je regrette d'avoir répondu, écouté pris en compte. Je regrette d'avoir vécu. A tel point, qu'il n'y a que ces pluies aujourd'hui pour m'en rappeler. Froides, intrusives et bruyantes. A l'image des regrets, dégoulinent sur mes toits, atteindra le sol bien avant moi. Tant ils sont lourds ces regrets là, ceux d'avoir mal considéré les pluies de Mai passées..

 

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16 avril 2016

. Cinq

 

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Allée E, siège 17, mes doigts soutiennent chaque syllabes. L'on me demande si je vais bien, si je reviens de Berlin, si je vais voyager bientôt. Cinq heures, dans les rues ce matin. Sur ma porte, un mot de ma voisine. On s'aime bien.     Sur mon bureau, du travail pour demain, pour le mois qui vient, pour l'an prochain.       Je rentre les mains dans les poches. Je souris parce que je vais bien. Parce que vais aller au bout. Parce que je ne demande rien. Je n'ai aucun besoin.    Le corps s'endort, me laisse. C'est une trêve, une guerre, on se blesse.       Sous mon pas, le chemin je le vois, je l'ai toujours dit, c'est celui qui me va, mais voila tu n'écoutes pas. Toi tu réécris, rends joli, veux faciliter ma vie. Tu colories, refais le monde et quand tu fais ça tu veux changer le mien aussi.      Je souris, ma semelle est sans souci. Sans tout ça. Je suis ici, et puis là bas. Un feu follet filant en feintes faciles et disparaît. Je n'ai pas l'envie mais j'ai une cane de bois. Tout ce qu'il y a à l'intérieur de moi.   Et ça vaut de l'or, son poids en corps, de l'or en noir fendu multicolore.     Rien ne peut être mieux, entre ici et dehors. Rien à ajouter, qui ressemblerait à un effort. Juste la peur cachée derrière mon sourire. Derrière chacune de mes dents se cache l'idée de déguerpir. Je n'en fais rien, parce que je me suis prévu bien pire à venir et du sourire à prévoir encore.  Allée E, siège 17, les bois se promènent et le violoncelle se plaint. Je suis rentrée à pied, ça n'est pas si loin, il ne fait pas si froid. Les rues me font marcher, mes veines en ont besoin et ça empêche mes os de se frotter. Je suis mobile, surtout à cinq heures du matin. Je rentre chez moi, et chez moi c'est partout à la fois du moment que c'est mon pas. Du moment que c'est le mien.

 

 

 

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8 mars 2016

L'Assise

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Alors après, c'est vrai. Au départ je ne veux pas trop, je n'y pense pas, je m'en fous un peu, ça ressemble surtout à un effort supplémentaire et je prends ma tête de Oui-Oui. Et puis va savoir, je finis par y mettre le doigt, jusqu'au coude, pour finir à me ronger l'os en disant que je ne comprends pas Pourquoi ça me gratte comme ça?

4 février 2016

Forêt Basse

 

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Moi, je suis au bord de m'en aller. Je M'en Irai Toujours prend ses couleurs sur le papier. Papier brûle comme l'arménien, papier-bulle éclate sur le chemin. Des pocs! de fumées, ambrées sous les pas. Pocs! dans le sommeil vers toi. 
Vers toi c'est une foret tragique, rousse et verte-vierge. Les mousses cachent des pics qui poussent aux milieux de trajets. Et les fougères s'enroulent, fourbes, autour de mes pieds si des fois je prenais froid. Fougères à foulures, me tirent vers les arrières fainéants des vents de verre.
Le verre est fragile à se briser. Les vents disparaissent à s'emporter. Les forêts sont faciles à survoler. Et vers toi ce n'est pas si loin que ça.

Je trace sur le vrac un cercle à un coté, colorié de bleu, raturé de vermillon, et ne vois plus alors que le silence des expressions. Il me faudra attendre, attendre l'idée d'y écrire dessous que là dedans rien ne bouge, qu'il s'agissait juste d'un bleu et d'un rouge, pour enfin entendre des yeux ouverts.
Et ce manège ci, comme il gronde à cette vitesse là. Cavalier lamentable sur un seul cheval et sa ronde, ferment ses faux plafonds, lissent son écume, salivent entre ses doigts pour s'y coller des plumes. Des plumes que j'arracherais pourtant pour toi, si elles n'étaient pas à moi.

Plus tard, elles recouvriront mon dos par paquets de cent. Perceront ma peau en douleurs jusqu'au sang. Et déjà je le sens, le petit vent frais dans le duvet, la fracture du mollet au moment de pousser, de décoller, de m'envoler au printemps.
Je le devine comme ça. Je me connais faire. Je me sais sentir. Je me parle à me retenir, et ça ne dure jamais ça. Pour tout le monde et chez personne. Ça ne dure pas cette façon là.

Cette forêt tient une bonne place, et j'ai peur qu'en quittant ces branches, parce que tu penches, tu ne t'épuises à la dompter pour te rassurer. Je grignote et ronge mes coudes d'encre, à l'imaginer sans son vert, sa lumière, sans tes cils friser sur les cimes. Et de toutes mes vies, de mes voyages du haut en bas, jamais je n'ai réussi une seule fois à imaginer une forêt de silence, une forêt basse, que rien ne dit, où rien ne vit, sans oiseaux, sans aucune feuilles dans l'érrance.
Cette image de toi, dans un tel cauchemar, me murmure la peur, effrayée, au sombre milieu d'un nombre immense de troncs droits, de racines aiguisées et de lucioles empoisonnées alors ...  Alors à chaque fois que je retrouve la bordure des forêts, je dessine un arbre de plus, puis un autre, puis un autre. J'étire un maximum et finis au même endroit sans finalement ne jamais l'avoir quitté, ni toi.

 

15 décembre 2013

* Attendre, la ronde

 

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C'est parce que j'assimile les textes à des tableaux.
Des bouts vif, des passages,
Qui feront l'image.
Se complètent avec celle montée,
Posée à coté.
Pas le texte en entier.
Comme les pages de livres,
Que je photographie,
Garde en bagage.
Alors je m'interroge.
Griffonne et remanie,
A l'infini, la nuit.
Faire deux exemples.
Les punaiser.
Les digérer.
Attendre.
Attendre c'est l'ennui.

Ces journées,
Cette période,
Me servent à drainer.
Voir avec le temps,
Juger,
De ce qu'il me reste.
Si c'est important.
Si ça contribue à me poser,
A m'aider,
Dans ma vie seule d'abord.
A me reposer,
Dévisser les disponibilités,
Celles qui divisent.
Choisir, aussi.
J'attends un relief.

Trois mois,
Ce pied.
Me donne un air balancé,
Quand il est froid, gonflé,
Douloureux ou fatigué.
Parait que c'est classe une canne à la main.
Mais en dehors de mon seuil, quand je le dépasse,
Je n'en montre rien.
Je dois attendre,
Là aussi.
Attendre,
C'est chiant.

J'ai ressorti l'appareil,
J'improvise,
Apprivoise,
Mes heures oisives,
En récits, sans pareil.
Je ne vide pas ma carte,
La énième.
J'attends,
J'attends l'energie.
La mienne.

 

 

 

13 septembre 2013

* Chemin Italique

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Comme chaque matin - pantin -
Je me reboot - autoroute -.
Les poids d'hier - pierre -,
Ne sont pas ceux d'aujourd'hui - reproduits -,
Pour que ceux d'aujourd'hui - produits -,
Ne soient pas ceux de demain - parpaing -.
Pour l'équilibre précaire - urticaire -,
Du chaque jour incertain - clandestin -,
Je reboot le poids du bide - turbide -.

Dans mon jogging gris - rabougri -,
Entre les murs amis - parmi -,
Les écrans en fenêtres - quartier-maître -,
J'étale ce qui me rassure - rinçure -.  
Et les houles autour - vautours -,
En paperasseries officielles - missels -,
Sans savoir où aller vivre - poursuivre -,
De santé en bout de ficelle - vermicelle -,
J'ai pris en répit trois kilos - réglos -,
Plus d'alccol encore un peu - studieux -,
Je me concentre - égocentre -,
Et me construis - déduis -.

Dans l'humidité - humilité -
Du temps dehors - corridor -,
Je me ronge - mensonge-,
D'un mal de dent - redondant -.
Je construis ma grotte - gargote -,
En palais immense - transhumance -,
Où je règne - foraine -,
Accrochée au toit sur ma tête - esthète -,
Je me supporte - m'importe -.

 

[-"Tu as l'air mieux dans ta peau. Ou ta peau te va mieux.
Ferme les yeux. Continues d'avancer.
Accroche toi. Supporte toi.
Envole toi.

C."]

5 septembre 2013

* Petit Bain

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Pas de quinte sur vingt quatre heures. Les poumons ne sifflent plus.
Pas de gorge qui suinte, de maux de coeur. De ganglions en surplus.
Le corps sans plainte. Je suis tout juste fourbue.

Et devant la glace quand je m'habille, Ton rouge à lèvres laissé sur l'encre de mes racines. Racines de gouine héroïne. Héroïne que tu vaccines à domicile. Tu m'as dit "prends ton temps. Un café. Claque la porte. C'est con je n'ai plus de double de clef. Ne stresse pas d'être là". Keupon l'intermittent s'est recoiffé. Ce discours là il l'a connu, le reconnait. A claqué la porte directement. N'a pas traîné. A stressé d'être là, genre comme avant. A quitté l'endroit pressé. Et ta clef, je ne le dis pas. Ta clef, je ne la veux pas.

Dans tes draps sans toi je ne suis pas bien. Je ne dis rien toujours, mais n'y suis pas bien le jour. Parce que le sol est au sol, le plafond au plafond. Dans tout cet ordre établi, multiplace, je reste l'anomalie. Ce qui s'efface. A ce statut déjà vu. Tipexé dans l'entrée en seule trace. Mes reins qui ne sont plus tiens sont vexés du passé. N'attendent rien. Sans toi cet endroit je m'en fous bien. Il m'a émoussée. Et je le fuis volontiers. Avec ses empreintes, souvenirs déformés. Le faux où tu m'as adaptée. Je ne l'aime plus bien.    Au beau milieu de tes murs. Contenant du néant. Le moment du café je ne le prends pas. Je ne suis pas chez toi, mais chez toi et ton amour passé, foutu, étalé. Je ne lutterai pas contre ça, je n'en ai pas le temps. De compassion pour toi sur ça. Je ne lutterai pas contre ça, je n'ai plus vingt ans. C'est cassé dedans, et je ne m'insulterai pas.

Je ne garde que tes poings liés. Tenus d'une main. Ton cul, mon particulier, baisé en élans païens. Je ne fantasme qu'autorisé, qu'à être ton geôlier. Te prendre en tours de main. Prier le sein des seins. Et tu souris, tu cries, d'avoir mal au corps. D'être écartelée. Tu dis le mot baiser. Baiser il n'en n'est presque rien. Baiser, bouffonne, c'est bouffi de bidon. Si je n'étais qu'à te baiser j'en ferais trois fois moins.  Baiser c'est vénérien.  Baiser pour moi, c'est le petit bain. 
 

 

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